La soirée s'est un peu prolongée. Décision est prise de dormir quelques heures et de repartir vers 5h du matin. Le capitaine et Mademoiselle S. prendront le premier quart. Messieurs P. et N. prendront la barre dans la matinée.

Lever de soleil au large de Saint-Florent

Départ de nuit dans une légère brise, café fumant dans le cockpit, polaire sous la veste de quart. Le soleil se lève au passage de St Florent, et le vent ne tarde pas à le suivre.

Le reste de l'équipage se réveille vers 10h, et prend un peu la relève à la barre pendant que les autre vont dormir un peu.

Vent de face, la stratégie consistait en une remontée et un passage du cap en deux bord. Mais hélas, au bout du 2ème bord, le vent nous lâche, et nous manquons le passage du cap Corse d'une centaine de mètre seulement ! Deux bord de plus, et c'est fait, mais la corde se fait passer un sacré savon : En temps que spécialiste météo, elle aurait dû prévoir le changement de vent. Heureusement, une bouteille de Muscat permet d'apaiser les tensions, et nous continuons notre route. Une photo pour mon maitre, et nous attaquons la route vers la cote orientale !

on tient le cap !

Mademoiselle S. nous fait alors part de ses souvenirs d'enfance, à Macinaggio, et nous convainc de faire escale en ce lieu. Afin d'éviter toute désillusion, le capitaine l'informe que le village a grandement changé en 15 ans, et que le petit port s'est transformé en grande marina. Peu importe décide-t-elle : on y va quand même.

Je pars me coucher avec la Corde, et me réveille au passage de la Giraglia, sous spi par vent calme, à quelques nautiques de notre destination.

Macinaggio

Le vent nous quitte, et nous n'arrivons dans la marina qu'au coucher du soleil. Le temps d'amarrer, faire le plein d'eau, nettoyer les panneaux solaires, et nous faisons notre première rencontre avec des italiens. Le capitaine les voit arriver, et nous prévient qu'il y aura du spectacle !

Et nous ne sommes pas déçus. En temps que chien terrien, je n'y connais pas grand chose à la mer, et à la manoeuvre des voiliers. Mais, il m'a rapidement semblé que crier, hurler, faire des grands gestes, et n'utiliser le moteur qu'en deux positions - à fond marche avant et à fond marche arrière - n'était pas une option efficace pour amarrer un voilier de 14 mètres.

Chronomètre en main, sourire au lèvres, rire parfois, consternation souvent, nous assistons aux nombreuses manoeuvre de ce voilier, qui disposait d'une dizaine de places pour s'amarrer, et qui mettra 45 minutes pour réussir à s'immobiliser. Mais, quand on a un maillot de bain très moulant rouge vif, il faut savoir se faire remarquer. L'italien....

Une fois notre rire calmé, direction la pizzeria. Et cette fois-ci, j'ai le droit de les accompagner ! Le chat-roux garde le bateau, avec le Corde.