le Chien et la Corde

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Mot-clé - Tempête

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lundi 7 septembre 2009

Calvi

Le temps de se sécher, remonter l'annexe, ranger palmes, masques, tubas, bouées, et autres jouets, de démarrer le moteur et remonter l'ancre, il commence déjà à être tard.

Tout à l'extrême sortie du mouillage, à droite, nous apercevons furtivement ce qui semble être une gigantesque fissure dans les roches ! La grotte tant recherchée ! Tant pis, nous n'avons pas le temps de l'explorer : Il nous faut être à Calvi avant la tombée de la nuit.

Passé les derniers rochers, c'est la claque ! La houle n'a en rien diminué, pas plus que le vent. Il ne nous faut que quelques minutes pour être à nouveau trempés, et tirer des bords pour contourner la Revellata.

Au bout d'une paire d'heures, nous devinons la citadelle de Calvi, et rentrons dans le golfe ! Il est 19h30. Alors que nous luttons contre vent et vagues, Mademoiselle S. commence à nous avouer son fantasme le plus intime : Une douche chaude !

Hélas, il nous faut encore 30 à 40 minutes avant d'atteindre le port, et la capitainerie ferme à 20h. Nous la contactons par VHF afin d'annoncer notre arrivée : "Ok, on vous attend jusqu'à 20h15 !". Ca va être juste. Toutes les voiles sont donc sorties, tout le monde au rappel, et nous battons littéralement nos records de vitesse !

Monsieur P. hurle dans sa joie : " Les poneys !!! Les poneys !!! On a sorti tous les poneys !!! ", ou du quelque chose approchant (ça souffle tellement que mes oreilles se prennent pour un pavillon qui bat dans la tempête, et je n'entend plus très bien.

Calvi le soir

20h05, nous entrons dans le port. La capitainerie ne répond plus par VHF. Le port est plein. Après la prise de conscience que la capitainerie nous a véritablement laissés en (rantan) plan, nous tournons dans le port à la recherche d'une place. Nous en trouvons une, à l'angle d'un ponton. Mais le bateau ayant la place juste à coté "déborde", et utilise les pendilles des deux places. Fort heureusement, son propriétaire est à bord. Nous lui demandons poliment de libérer une des pendilles, lui expliquant que nous désirons faire le plein d'eau, manger en ville, et repartir le soir même.

C'est alors que dans une hystérie toute théâtrale, il nous explique que la météo a prévu FORCE 7 !!!! que son bateau tient TOUT LE PONTON !!!! et que nous sommes fous et inconscients de vouloir prendre la mer, alors que la météo annonce FORCE 7 !!!!

A tour de rôle, mes compagnons humains tentent de lui faire comprendre que le ponton, en béton, n'a pas besoin qu'un bateau le tienne, et que nous venons de naviguer 3 jours dans un vent de force 7... Rien n'y fait.

Un italien, derrière l'homme hystérique, nous fait signe qu'il est inutile d'insister, et nous propose de nous mettre à coté de leur bateau, dans un endroit qui n'est pas vraiment une place, et qui les empêche de sortir, à condition que nous soyons partis pour le lendemain vers 8 heures. Le deal est accepté. Nous ne sommes là que pour quelques heures.

Le plein d'eau est rapidement fait, et nous tirons à la courte paille pour savoir qui restera à bord garder le bateau. Je perd. Le chat et la corde, par solidarité, choisissent de rester avec moi, et nous sortons un jeu de tarot pendant que nos compagnons humains flânent et mangent en ville. 

dimanche 6 septembre 2009

Vent dans la truffe

L'annexe est remontée sur les bossoirs, l'ancre relevée. Mademoiselle S. vient me rejoindre à l'avant, où elle s'allonge pour bronzer. C'est la fin de matinée, le vent est assez faible, et nous sortons tranquillement du golfe en direction de Scandola. Le Capitaine commence à se demander si la météo ne s'est pas trompée : le vent annoncé n'est pas là, et il va être difficile d'aller jusqu'à Calvi sans lui.

Le temps de quelques jurons contre ces empafés de fonctionnaires de météo France, et une première risée m'envoie une salve d'embruns dans la truffé ! Puis une seconde. L'accélération est grisante, et sans nous en rendre compte, nous passons la réserve naturelle. Le vent continue de monter, si bien que nous décidons d'agir :

  • Vestes de quart pour protéger ceux qui n'ont pas de poils
  • Réduction de la voilure du bateau
  • Musique à fond (il me faudra faire une note rien que sur ce sujet !)
En allant vers Calvi

Le vent ne nous est pas favorable, pas plus que la houle. Mais notre brave embarcation passe admirablement les vagues (qui nous arrosent copieusement). Il nous faudra cependant de nombreux bords pour arriver en vue de la pointe de la Revellata. Nous ne la passerons pas ce soir cependant, et décidons de mouiller juste avant, dans la "Cala di Porto Vecchio", que le guide côtier nous vante admirablement, avec en particulier sa "fameuse" grotte aux veaux marins.

vendredi 4 septembre 2009

De Villanova à Capo Rosso

Me voici donc en train d'apprendre les rudiments de la voile... et de découvrir que les vagues et la houle, c'est joli depuis la terre, mais qu'en mer, ça donne envie aux croquettes de se jeter dans le ventre des poissons.

Mes compagnons, partis la veille, n'ont pas eu tous le temps de s'amariner. Si le capitaine et monsieur P. s'en sortent sans soucis, Mademoiselle S. et son compagnon ont un peu plus de mal à supporter tangage et roulis.

Le vent n'est pas très fort, la houle monte de plus en plus. Nous passons Cargèse, et les pointes d'Origan et Orchina. N. a alors l'idée, pour que mon maitre ne s'affole pas, de lui envoyer des photos de notre voyage. Ainsi, il ne s'inquiètera pas.

Passage devant Cargese

Notre objectif est de passer Capo Rosso, et de mouiller dans " La piscine ". Mais la houle, le vent, la nuit tombant, et le mal de mer de N. en décident autrement. Le capitaine, contre l'avis général, décide de mouiller à l'anse de Palo, devant son rocher si particulier, afin de calmer les estomacs récalcitrants.

Mouillage anse de Palo