L'annexe est remontée sur les bossoirs, l'ancre relevée. Mademoiselle S. vient me rejoindre à l'avant, où elle s'allonge pour bronzer. C'est la fin de matinée, le vent est assez faible, et nous sortons tranquillement du golfe en direction de Scandola. Le Capitaine commence à se demander si la météo ne s'est pas trompée : le vent annoncé n'est pas là, et il va être difficile d'aller jusqu'à Calvi sans lui.

Le temps de quelques jurons contre ces empafés de fonctionnaires de météo France, et une première risée m'envoie une salve d'embruns dans la truffé ! Puis une seconde. L'accélération est grisante, et sans nous en rendre compte, nous passons la réserve naturelle. Le vent continue de monter, si bien que nous décidons d'agir :

  • Vestes de quart pour protéger ceux qui n'ont pas de poils
  • Réduction de la voilure du bateau
  • Musique à fond (il me faudra faire une note rien que sur ce sujet !)
En allant vers Calvi

Le vent ne nous est pas favorable, pas plus que la houle. Mais notre brave embarcation passe admirablement les vagues (qui nous arrosent copieusement). Il nous faudra cependant de nombreux bords pour arriver en vue de la pointe de la Revellata. Nous ne la passerons pas ce soir cependant, et décidons de mouiller juste avant, dans la "Cala di Porto Vecchio", que le guide côtier nous vante admirablement, avec en particulier sa "fameuse" grotte aux veaux marins.