le Chien et la Corde

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jeudi 10 septembre 2009

Découverte de Porto-Vecchio

La journée a été très longue et physique ; La soirée s'est prolongée tard. Bref : Nous dormons à poings fermés.

J'entend un bruit: Le patron est debout, or le soleil n'est pas levé depuis bien longtemps. J'ouvre un oeil : 8h30.

Je vais pour refermer l'oeil, quand j'entend : " Ah le chien, tu es réveillé. C'est bien. Vient avec moi : la capitainerie ouvre, et il faut qu'on s'annonce."

Chien Porto Vecchio

Raté pour la grasse mat'. Zut.

A pas de CHAT, nous quittons le bateau dans la fraicheur matinale sans réveiller quiconque. Très bien accueillis à la capitainerie, les compliments pleuvent sur moi. Mais j'ai toujours envie de dormir. Rapide café sur le port, et nous rentrons à bord pour reprendre la grasse matinée là où nous l'avions laissée.

Réveil de tout le monde vers 11h. Petit déjeuner, qui enchaine rapidement sur un repas, puis petit tour en ville.

La journée est sous le signe de la détente. Le vent s'est calmé, et nous prévoyons un départ dans le milieu d'après midi pour un saut de puce vers le sud. D'ici là, farniente, jeux, repos, et GLACES !

Glace Porto Vecchio

lundi 7 septembre 2009

Calvi

Le temps de se sécher, remonter l'annexe, ranger palmes, masques, tubas, bouées, et autres jouets, de démarrer le moteur et remonter l'ancre, il commence déjà à être tard.

Tout à l'extrême sortie du mouillage, à droite, nous apercevons furtivement ce qui semble être une gigantesque fissure dans les roches ! La grotte tant recherchée ! Tant pis, nous n'avons pas le temps de l'explorer : Il nous faut être à Calvi avant la tombée de la nuit.

Passé les derniers rochers, c'est la claque ! La houle n'a en rien diminué, pas plus que le vent. Il ne nous faut que quelques minutes pour être à nouveau trempés, et tirer des bords pour contourner la Revellata.

Au bout d'une paire d'heures, nous devinons la citadelle de Calvi, et rentrons dans le golfe ! Il est 19h30. Alors que nous luttons contre vent et vagues, Mademoiselle S. commence à nous avouer son fantasme le plus intime : Une douche chaude !

Hélas, il nous faut encore 30 à 40 minutes avant d'atteindre le port, et la capitainerie ferme à 20h. Nous la contactons par VHF afin d'annoncer notre arrivée : "Ok, on vous attend jusqu'à 20h15 !". Ca va être juste. Toutes les voiles sont donc sorties, tout le monde au rappel, et nous battons littéralement nos records de vitesse !

Monsieur P. hurle dans sa joie : " Les poneys !!! Les poneys !!! On a sorti tous les poneys !!! ", ou du quelque chose approchant (ça souffle tellement que mes oreilles se prennent pour un pavillon qui bat dans la tempête, et je n'entend plus très bien.

Calvi le soir

20h05, nous entrons dans le port. La capitainerie ne répond plus par VHF. Le port est plein. Après la prise de conscience que la capitainerie nous a véritablement laissés en (rantan) plan, nous tournons dans le port à la recherche d'une place. Nous en trouvons une, à l'angle d'un ponton. Mais le bateau ayant la place juste à coté "déborde", et utilise les pendilles des deux places. Fort heureusement, son propriétaire est à bord. Nous lui demandons poliment de libérer une des pendilles, lui expliquant que nous désirons faire le plein d'eau, manger en ville, et repartir le soir même.

C'est alors que dans une hystérie toute théâtrale, il nous explique que la météo a prévu FORCE 7 !!!! que son bateau tient TOUT LE PONTON !!!! et que nous sommes fous et inconscients de vouloir prendre la mer, alors que la météo annonce FORCE 7 !!!!

A tour de rôle, mes compagnons humains tentent de lui faire comprendre que le ponton, en béton, n'a pas besoin qu'un bateau le tienne, et que nous venons de naviguer 3 jours dans un vent de force 7... Rien n'y fait.

Un italien, derrière l'homme hystérique, nous fait signe qu'il est inutile d'insister, et nous propose de nous mettre à coté de leur bateau, dans un endroit qui n'est pas vraiment une place, et qui les empêche de sortir, à condition que nous soyons partis pour le lendemain vers 8 heures. Le deal est accepté. Nous ne sommes là que pour quelques heures.

Le plein d'eau est rapidement fait, et nous tirons à la courte paille pour savoir qui restera à bord garder le bateau. Je perd. Le chat et la corde, par solidarité, choisissent de rester avec moi, et nous sortons un jeu de tarot pendant que nos compagnons humains flânent et mangent en ville. 

dimanche 6 septembre 2009

Petit déjeuner à Girolata

Pendant que N. et mademoiselle S. continuent leur nuit, monsieur P., le capitaine et moi-même levons l'ancre tôt le matin. Toutes les voiles sont hissées, et un vent un peu mou nous permet de franchir Capo Rosso, puis de traverser le golfe de Porto vers le nord, et plus précisément le surprenant village de Girolata.

Mademoiselle S. se réveille grognonne un peu avant d'atteindre notre destination, et nous arrivons vite au mouillage organisé du village. Nous ne comptons pas rester la journée là, et mouillons donc un peu plus loin, au mouillage forain, pour ne pas avoir à payer la dîme municipale.

Chien à Girolata

L'annexe est rapidement mise à l'eau, les consignes sont donnée au chat rouquin pour qu'il garde le bateau, et nous embarquons tous les cinq vers la plage.

Un chat caché sous un bateau sur la grève me nargue. Je tente de lui sauter dessus, mais me fait rappeler vite à l'ordre. Dommage, je me serai volontiers défoulé à lui courir après.

Nous trouvons un restaurant près de la plage, et commandons 4 petits déjeuners et une gamelle d'eau. Je croque quelques quignons assaisonnés de confiture et de beurre (MIAM !). Pas de café pour moi. Ca me donne des flatulences, ce qui est déplacé dans un petit espace comme notre voilier.

Petit dej à Girolata

Ventres remplis, nous visitons le village au pas de course, mais rapidement, nous remontons à bord. La prochaine navigation s'annonce longue. Destination : Calvi si possible, la Cala di Porto Vecchio sinon (crique profonde située un peu au sud de Calvi, connue pour sa grotte aux veaux marins).